L’ancre est
au bateau ce que le frein à main est à la voiture…
On n’y pense
pas souvent, mais quand ça nous lâche, ça peut faire mal !
Aout 2008,
Le biloup 77 pointe son étrave dans le goulet du golf du Morbihan.
Destination
l’ile d’Arz ou nous comptons débarquer pour manger une glace et passer une nuit
au mouillage.
Passé les
cochons, nous mouillons devant l’école de voile, il se met à tomber une averse
et on rentre vite dès le mouillage terminé.
Le temps de
ranger les cirés et de jeter un œil sur la carte, je lève la tête et regarde
par le hublot.
Effroi, je ne reconnais plus la zone de mouillage, je bondis dehors et je me rends compte que j’ai, en quelques minutes, traversé la baie et je suis devant Kernoel.
Effroi, je ne reconnais plus la zone de mouillage, je bondis dehors et je me rends compte que j’ai, en quelques minutes, traversé la baie et je suis devant Kernoel.
Branles bas
de combat, tout le monde sur le pont, je redémarre la babasse, confie la barre
à Isabelle et je vais sur l’avant pour remonter le mouillage qui a bourré avec
des algues…
L'ancre d'origine |
On repart
vers l’école de voile et on mouille à nouveau, je rallonge le mouillage et je
mets mon alarme de mouillage du GPS.
Quelques
minutes plus tard, le Bip Bip se fait entendre, c’est reparti pour la glissade.
Un cata qui
a la même ancre que moi subit le même sort…
Je retente
deux fois puis j’abandonne, comment laisser le bateau dans ces
conditions ?
Nous repartons
vers l’ile aux Moines, il reste quelques places sur un ponton flottant.
Je n’ai plus
confiance en mon mouillage, de plus on prévoit la Croatie l’année suivante avec
quasiment que des mouillages…
J'avais déjà remplacé mon ancre plate sur mon Edel 4 par une Delta et ce type d'ancre m'avait donné satisfaction.
C’est
décidé : Action.
J’ai un
numéro de V&V qui parles des ancres, la MPI Brake me semble pas mal, elle
est française en plus.
MPI Brake |
Je contact M
Arnaud qui m’oriente sur le bon choix (en fait il me dit que la 8 Kg suffit,
mais j’ai pris la 12Kg)
Je la reçois
quelques jours plus tard (pauvre facteur !), mon bateau est dans son
hangar proche de chez moi.
Je la
présente et bon, ça ne va pas : elle passe bien dans le davier mais frotte
sur l’étrave il faut protéger tout ça.
De plus j’ai
un Assy et je voudrais pouvoir monter par l’avant plus facilement, j’en profite
donc pour concevoir un bout dehors / marche pied.
Conformément
à ma philosophie, la modification devra être avec possibilité de revenir à la
configuration d’origine.
-Pour la
protection d’étrave, c’est facile : elle existe chez Wrighton pour le 89
mais se monte sur le 77 : dont acte, je la positionne en protection par
rapport au point de contact de l’ancre.
Protection d'étrave Wrighton |
Pour le bout
dehors, il ne devra pas gêner le passage de l’ancre, il devra être suffisamment
solide pour supporter mon poids et la traction du spi, être confortable pour les
pieds et utiliser les trous et fixations existantes.
Voilà ce que
ça a donné :
-
Les pièces inox ont été découpées au laser sur
mes plans
-
J’ai taillé les parties bois (chênes)
-
J’ai renforcé la pièce d’étrave par des contre
plaques.
-
J’ai rajouter un anneau de remorquage pris sur
la protection d’étrave qui servira du point de tire de la sous barbe.
Petite
déception sur l’eau, le bout dehors pique légèrement du nez (pas visible sur
remorque)
Comment j’ai
su que l’avais un frein à main tip top…
En Croatie,
les mouillages se succèdent sans problème, nous crochons à chaque fois et aucun
dérapage à signaler.
Le mouillage
se fait avec l’ancre vers le milieu de la baie et une amarre à terre (arbre ou
rocher)
Le mouillage
devant Hvar va nous donner du fil à retordre…
Arrivé à Hvar |
Petit crobar
pour visualiser.
Un gros
trawler nous coupe le vent et atténue le courant que l’on sent présent dans
cette passe.
Le trawler
part le soir et nous voilà brutalement exposé à un coup de vent et un courant
assez fort.
Le bateau du
Frangin (Océanis 293) dérape
brutalement, nos 2 bateaux étant liés par le va et vient de l’annexe, Tanteal
se retrouve tendu comme un arc à retenir les 2 bateaux mais nous évitons la
catastrophe car mon ancre n’a pas bougé et a arrêté l’Océanis a quelques mètre
du voisin.
La suite
n’est pas un pique nique ! En fait nous sommes tous sur l’Océanis à
l’apéro, le biloup est seul.
Avec les
voisins (sympas et efficaces) nous décidons d’une stratégie : on va se
poser sur lui à couple avec tous les parre-battes et se déhaler sur l’ancre +
moteur pour sortir du traquenard.
Un djeune
plonge et rejoint l’annexe.
Les cordages
sont tellement tendus qu’il faut les couper au couteau et se reprendre sur d’autres
pour laisser filer le bateau sur le flanc de notre voisin.
Une fois
fait tout le monde à tribord pour écarter les 2 coques, on ramène l’ancre au
guindeau mais elle continue à déraper.
Enfin elle
croche de nouveau, l’étrave pivote vers bâbord, gaz et déhalage du voisin, ça y
est c’est décollé, pas une égratignure sur les coques.
L’annexe
passe me prendre pour me déposer sur Tanteal, il n’a pas bougé, super
content !
Nous suivons
l’Océanis pour un mouillage plus tranquille
Dire qu’on
se demandait pourquoi il y avait autant de bout de cordage et de pare batte sur
les rives…
La pêche miraculeuse: Cordage et Parre Battes |
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