mardi 3 juin 2025

Balade en Cornouaille

 

Mardi 3 juin 

Le sort s’acharne sur nos pauvres personnes !

La météo évolue mais pas vraiment dans le bon sens : les dépressions se suivent et se ressemblent en mer d’Irlande.

Le mois de juin, idéal pour la croisière est parsemé de Beau, Fort coup de vent.

Des trous de souris s’intercalent et laissent croire qu’une traversée paisible est possible, mais au fond du trou se cache une houle qui n’a pas envie de se calmer tout de suite, elle fait le gros dos dans l’espoir de secouer les imprudents qui oseraient la braver.

Nos voisins Suisse hésitent eux aussi, ils pensent pouvoir passer assez vite dans le trou, ils ont un voilier de 12m rapide et marin mais sont bien conscient qu’ils vont se faire un peu chahutés !

C’est la météo qui décide, l’Irlande est mise au piquet pour son manque de compassion, nous remonterons la Cornouaille vers le Nord Est.

Deux petites étapes : Fowey puis un abri protégé pour laisser passer la colère d’Eole : Plymouth.


Samedi : 8 à 9 Beaufort en Manche

Milieu de semaine prochaine, les dépressions se succèdent : pas the place to be !


Mercredi 4 juin

En route vers Fowey : On largue les amarres dan un petit vent d’ouest.

Il y a 20 Nm à faire dans un vent W-SW, un petit périple qui devrait être tranquille, mais…..

Nous avions fait un point météo précis la veille, le temps était calme, vent de 2 ou 3 B, les clignotants au vert.

Après 2 h de nav, je refais un point météo sur le site Météo Consult et je constate que, sans même m’en rendre compte, je navigue dans une tempête de 43 Kn (80 km/h environ) en rafale !

Bigre, je suis au moteur dans la pétole. Ce n’est plus un écart, ni même un grand écart, c’est un giga écart entre la prévision et la réalité !


Ce truc nous stresse !

Est-ce un phénomène météo local ? on ne sait pas trop, est-ce que ça va nous tomber dessus ?

Dans le doute on prépare le bateau et l’équipage dans cette éventualité.

Le voyage se poursuit toujours dans un vent arrière évanescent quand, après une vague secouante, le pilote se met à délirer et partir dans tous les sens !

Je reprends la barre coupe et remets le pilote : rien n’y fait, il est devenu fou.

Mais c’est une folie que j’ai connu par le passé et qui a trouvé sa solution en la présence d’un rasoir électrique dans le coffre tribord avant du bateau, là ou est planqué le compas magnétique du pilote électrique.

Il n’y a rien de magnétique dans le coffre pourtant, j’y fais attention.

En descendant dans le carré, je vous mon enceinte Sony qui était tombée sur le coussin de la banquette juste au-dessus du compas : Euréka, sitôt enlevé de là le pilote retrouve ses esprits ! OUF !!!

On s’en est pris quand même une bonne ! 

2 coups de Jarnac en 20 milles, ça commence à faire. On arrive finalement à Fowe sans encombre et on s’amarre sur un ponton au milieu de la rivière.


Les côtes de Cornouailles


En vue de Fowey



La place est gardée



Maison avec accès direct à la mer !



Les pontons sont au milieu de l’eau, annexe indispensable !



Jeudi 5 juin 

Après une nuit un peu agitée (la houle entre dans le port) et un petit déjeuner avalé, je gonfle l’annexe (sur le ponton, quel luxe) et je pars faire une petite excursion en ville.

L’endroit est très touristique, les rue sont très étroites, l’ensemble plutôt charmant.

Saint Fimbarrus church




L’aquarium que je compte visiter dans l’après midi


"Rook with a book" inspiré du roman qui a été la source du film « les oiseaux » d’Hitchcock




Vue sur le St Catherine’s Castle qui protégeait l’entrée de la ria




On aperçoit la tour de la chaine sur la rive opposée : une chaine était tendue en travers de la baie pour en interdire l’accès.





Ma GO m’ayant vivement recommandé la visite de l’aquarium de Fowey je me présente à l’entrée du site.

Un homme en mode pêcheur m’accueil et m’emmène dans son antre.

Nous sommes entre le vivier de la grosse poissonnerie et l’aquarium de l’amateur éclairé.

Les poissons et crustacés présentés sont tous locaux, pas d’exotisme de mise.

Une pièce carrée entouré d’abreuvoir à ruminant avec au-dessus un mur d’aquariums successifs.

L’ensemble est étonnant, presque bricolé, il y a même des canards en plastiques qui flottent sur les abreuvoirs !

L’accueil est charmant et notre pécheur est très motivé : il essaie de m’expliquer quels sont les poissons présents mais l’un et l’autres n’avons pas vraiment le vocabulaire piscicole Français/Anglais pour ça.

Cette visite valait le coût, ne serait-ce que par son côté pittoresque et décalé !










Vendredi 6 juin

Nous quittons notre ponton vers 9h30, direction Plymouth.

Bye Bye Fowey

 

Le vent vient de l’arrière mais il souffle bien entre 4 et 5 Beaufort.

Du coup, nous tirons des bords de grand largue avec une vitesse entre 4 et 5 Kn.

Le trajet se passe tranquillement sous voile, toujours avec une mer de l’arrière qui secoue un peu le frêle esquif.

Nous croisons une frégate de la Royal Navy, étant à la voile, je décide être prioritaire mais comme il ne semblait pas d’accord, nous empannons vite fait pour passer derrière lui.

La marine Anglaise n’est plus ce qu’elle était !

A l’approche de Plymouth, le vent forcit et la mer se creuse un peu, après le brise-lame en plein milieu de la baie, la mer se calme bien et nous pouvons préparer l’amarrage un peu à l’avance afin d’avoir l’attention disponible dans le port.

J’avais téléphoné la veille au port Plymouth Yacht Haven pour réserver une place, en arrivant, le maitre de port m’indique la place à la VHF.

Bon c’est le port le plus cher du monde (50 £ par nuit) mais il y a une baignoire dans les sanitaires !

Le luxe !


Le jardin jouxte la marina


Sur la rive d’en face la citadelle qui défend Plymouth


Mon pépère au ponton du Plymouth Yacht Haven


Samedi 7 juin

Le beau temps nous accompagne ce samedi 😊

Dans l’après-midi, après que les averses se soient un peu calmées, nous prenons la navette pour le centre-ville de Plymouth.

Des bateaux gris et le brise-lames au raz de l’eau

La citadelle


Il y a une petite piscine dans la grande piscine !


La côte est pittoresque

Petit port désert au bord de la ville ?

L’architecture est quelques peu austère à mon goût, ce bâtiment ci est un peu mieux



Le quartier de Barbicante est animé avec un pub tous les 20m , Plymouth est une grande ville un peu austère…

Le retour se fera aussi en bateau bus ! équipage cool !


Dimanche 8 juin

Nous larguons les amarres peu après 13h pour notre plus courte navigation : 8.25 Nm vers River Yealm.

La traversée se fera sous génois + moteur avec un faible vent arrière.

Sortie de baie de Plymouth


Arrivé vers 15h30, nous croisons la sympathique Harbour Master qui nous donne des N° de Bouée pour s’amarrer.

Nous remontons la rivière tranquillement au milieu d’un nuage de corps morts et de bateaux en tout genre, mais point de bouée PM2 ou PM3…

Nous faisons demi-tour et recroisons notre toujours sympathique Harbour Master, nous lui expliquons que nous n’avons pas trouvé les bouées, elle nous montre une bouée juste devant nous : mettez-vous là !

L’entrée est obstruée par un banc de sable : suivre scrupuleusement les alignements et bouées








Lundi 9 juin

Une petite balade de 10 kms est programmée aujourd’hui, le temps est plutôt menaçant mais nous n’avons pas eu de pluie.

Le débarquement est lié au courant dans la rivière : il faut y aller avant 11h et être revenu avant 17h au risque de ne pas pouvoir avancer dans la bonne direction a cause des courants assez forts dans la rivière !
























Mardi 10 juin

Nous mettons le cap vers Salcombe, situé à 18 Nm

Le vent est de la partie 3/a arrière, nous prenons un ris et le génois n’est que partiellement déroulé : il y a de belle rafale qui propulse le bateau à bonne vitesse.

Le vent diminuera un peu et la mer sera plus présente vers la fin, mais globalement ce fut une nav sympa ou il faisait un temps correct en mer alors que la terre était sous un crachin so british !

L’entrée de la rivière est juste à droite du caillou


Nous sommes sur bouée proche du ponton de débarquement mais toujours avec un courant de rivière assez fort.

Il y a le taxi harbourg qui fait des allers-retours bateau rivage pour 1£ 50, du coup l’annexe restera pliée sous la bôme.

Je vais en ville en fin d’après midi pour quelques courses et une petite reconnaissance, c’est un petit village qui a un musée gratuit ! et une superette, mais quand même de nombreux pubs et restos.





Mercredi 11 juin

Le lendemain matin, il tombe des cordes toute la matinée !




L’après-midi, ça se calme, nous visitons la ville et le musée : c’est une accumulation hétéroclite de tout ce qui touche la ville et la mer à diverses époques, comme dans une brocante, il faut chercher pour dénicher les pièces, textes ou photos intéressantes.

De quoi y passer quelques heures…


La météo n’étant pas trop clémente (25 à 30 Kn), nous décidons de rester une nuit de plus à Salcombe.

 

Jeudi 12 juin

 

Je pars en rando « Komott » vers les méandres intérieurs de la rivière.











Là, au milieu de la photo, c’est lui ! 😊




La nuit du 12 au 13 va être pénible : de fortes rafales, une houle qui fait rouler le bateau. Je me lève en pleine nuit pour doubler l’amarre : celle en place grince et gémit horriblement a tel point que je me demande si elle va tenir!

 

Vendredi 13 juin

Le vent est totalement tombé et le soleil brille

Nous appareillons vers 8h direction Dartmouth

Une roche percée qui rappelle (de loin) Etretat

L’entrée de la rivière Dart est protégée, c’est une manie chez nos voisins !

Idem sur l’autre rive.

L’école de la Royale Navy


Cliché rare : un élevage en batterie d’annexe (race des Tender ici)


Depuis la privatisation des chemins de fer Anglais, il n’y a pas eu beaucoup de renouvellement de matériel !

Dartmouth est un port avec une myriade de bateaux au mouillage, c’est une densité que nous ne connaissons pas en France.




J’essaie une petite balade à vélo mais cette région n’est vraiment pas accueillante pour les 2 roues : pas de piste cyclable, route étroite et sans visibilité, les voitures nous passent au ras…




Le monstre des mers ne rentre pas mais une myriade de petit bateau jaune débarque les passagers.

 

Samedi 14 juin

Nous prenons le ferry pour aller en ville, de l’autre côté de la rivière.





Un passeur va d’une rive à l’autre en s’aidant de câbles de traction : mieux vaut pas le croiser trop près !


Dartmouth est une petite ville sympa, la Marina est très chère avec un portail en inox polie comme un miroir et des sanitaires de luxe.

Pour le prix, j’aurais aimé des murs en marbre et des robinet plaqué or !

 

Dimanche 15 juin

Je fais le plein d’eau et nous partons vers 9h30 en direction de Brixham.

Le trajet nous fait tirer des bords de grand largue son génois seul, le vent souffle bien, la vitesse est bonne.

La baie se cache derrière la falaise

Nous entrons dans le port et je tente d’appeler le concil harbour mais ça ne répond pas.

Ayant repéré les lieux avant, je me dirige vers le ponton municipal mais des panneaux nous demandent de pas s’amarrer, du coup, en attendant d’avoir un contact pour savoir où aller, je m’amarre au ponton d’honneur !

Je vais au bureau du port qui me dise que je peux y rester, c’est même moins cher (pas d’eau ni électricité).

Me voilà membre d'honneur de Brixham! ☺



Hugues Auffray serait-il passé par ici ? Tiens bon la barre !



Brixham est aussi un port de pêche.

 

Brixham : les chiens sont les bienvenues, les enfants sont admis 😊





L’entré du port est encombré d’une installation en ruine.😞


Lundi 16 juin

La veille au soir, une recherche sur Komott m’a permis de préparer une petite balade de 15 kms dans le coin.

Claire déclare forfait pour une partie de cette balade car il y a dans sa deuxième portion, un dénivelé pas piqué des hannetons !

Elle coupera le trajet à mi-parcours.

En fait, la grimpette redoutée était plutôt facile : longue mais régulière et le terrain était bien praticable.

Mais la descente juste avant, c’était l’enfer ! : une descente pentue comme un escalier, mais sans les marches ! juste des cailloux et de la terre. Les genoux ont apprécié !


La côte est bordée de falaises plutôt abrupts









Parti vers 10h, je reviens au bateau vers 13h30 bien crevé !

 

S’en suit une séquence course à la superette du coin et un plein de gazole des jerricans du bateau.

Pendant le plein du Jerrican, je m’aperçois que le GO est rouge, du fioul quoi !

En Angleterre, les bateaux peuvent faire le plein au rouge, je demande du coup le ticket de caisse que j’ai scotché dans le livre de bord car le réservoir du bateau est translucide et va être teinté pour un moment !

 

Mardi 17 juin

J’étudie soigneusement le trajet du lendemain : une petite balade de 10 Nm vers l’mbouchure d’une rivière qui s’appelle la Teign, et la ville autour Teignmouth.

Les courants sont violents dans la rivière et il convient d’arriver un peu avant la Pleine mer.

Le départ de Brixham se fait vers midi, la nav est très agréable, le vent qui devait être absent souffle à 4B par le travers arrière, nous avançons bien sous génois seul à 4 ou 5 Kn ce qui est déjà trop rapide par rapport aux projections.

2 heures avant d’arriver, je me remets en tête les heures de marée et là, PIM dans la face, j’ai lu HW au lieu de LW : on arrive en fin de marée basse et trop tôt donc courant fort de face ! tout faux, le marin d’eau douce.

Nous allons donc rentrer à basse mer et je ralenti le bateau pour ne pas arriver trop tôt…

Heureusement la mer est d’huile et le soleil brille !

Nous arrivons finalement 1h avant la BM, le courant de face est aisément maitrisé.

L’entrée de la rivière : falaise d’un côté, plage de l’autre.







                              Y’a pas que Harry Potter dans le coin !




Malgré des jours de semaine, il y a du monde sur les plages et dans les bars, ambiance sympa et détendue dans cette station.

Nous partons faire une balade "Komottienne" qui sera abrégée : une première partie entre un mur végétal et un mur de béton avec parfois des barbelés et une deuxième partie le long d’une national bondée sur un petit trottoir…

Nous nous sommes repliés vers le bord de mer, entre les rails de chemin de fer et la plage.





Ici aussi, les algues vertes pullulent…


Teignmouth est une cité balnéaire avec des similitudes avec les plages du nord sauf le sable rouge.


Il y a toujours une activité débordante dans les ports Anglais, bronzette, lecture, baignade, paddle, aviron, apero…

 

Jeudi 19 juin

Nous mettons en route vers 6h15 le matin pour une longue étape qui se fera au moteur, faute de vent.

Direction Bridport, petit port avec un ponton visiteur dans l’avant-port.

Je suis un peu septique sur ce ponton car la météo prévoit un vent d’est / sud-est qui va rentrer avec sa petite houle dans le port.

Eoceanic précise que le port peut proposer une place dans l’arrière port si le temps le nécessite.

Adieu Teignmouth


Nous longeons un élevage de moule sur plus de 3 kms.


Après une nav de 10h au moteur, nous entrons à Bridport


Nous sommes sur un ponton réalisé avec des cubes plastiques assemblées.

Le ponton épouse les courbures de la houle, ce qui rend la marche dessus très « chaloupeuse »

Le port intérieur est très petit et très encombré…


La plage est au pied d’une falaise qui semble un peu friable.

Le soir venue, une jolie photo avec une belle lumière avant de passer une nuit… AGITEE


Vendredi 20 juin

Le lendemain matin, nous refaisons le point météo pour envisager la traversée : du 5 à 6B sur plusieurs jours, il nous faut rester sur place car Portland est juste hors de prix !

Le capitaine du port nous propose une place a l’entré du port intérieur, contre un quai en bois incliné et une échelle de fer.

Nous déclinons l’offre : peu d’avantage a être là, peut-être un peu moins secoué ?

Finalement, la nuit suivante promettant d’être encore agitée, nous décidons de retourner le bateau, étrave face aux vagues et de le reculer vers le fond du port.

 

La nuit sera plus calme dans cette configuration

En me promenant dans le port, je découvre une ancienne voie ferrée transformé en balade (presque) plate !

Ce sera la balade à vélo du lendemain !

Le soir on se fait un petit fish and chips sur le port en se disant que le retour en France approche !

J’ai dormi comme un loir, le cerveau à déconnecté le son et le mouvement du bateau toute la nuit !


Samedi 21 juin

Je prends mon vélo et roule jusqu’à la ville de Bridport. Il y a un marché aux puces et beaucoup de monde en ville.

J'en profite pour faire des course au supermarché.


Dans l’après-midi nous nous rendons de nouveau à Bridport pour un concert de musique classique.

Après une heure de marche dans la chaleur, nous arrivons les premiers, mais vraiment les premiers et très en avance : le concert, c’est dimanche !

Etant le coupable de cette erreur, je paie mon coup au bistrot du coin !

Moi et les jours de la semaine en Anglais: unday, c'est pas samedi!

Et nous rentrons toujours sous la cagnat !

Un ancien moulin sur la route

 

Rentré au bateau, nous refaisons un point : 2 options : départ cette nuit mais avec une arrivée musclée F6 ou mercredi mais pas de vent…

Entre les deux c’est des avis de grand frais à coup de vent !

Cette nuit c'est juste: du vent quand même et encore de la fatigue de la nuit quasi blanche d'il y a 2 jours (on a plus 20 ans 😒)


Dimanche 22 juin

En prévision de notre traversée mardi soir et mercredi, je pars en ville et en vélo faire le plein d’un jerrican de 10l de Gazole.

Le jerrican rentre tout juste dans mon sac à dos.

Finalement ce n’est pas trop contraignant de le porter sur le dos en vélo (et c’est du plat en plus !)

L’après-midi nous assistons (enfin ) au concert de l’orchestre de Bridland : 35 musiciens pour 40 spectateurs, un peu dommage, le concert était tout à fait correct.

A la suite de celui-ci, les musiciens ont invité le public à boire une tasse de thé avec petits gâteaux, c’était sympa.

Les gâteaux d’après le concert sont une tradition, ce sont les musiciens qui les amènent : no cake, no play !

Les vitraux de l’église donnent une teinte très particulière au concert…




Lundi 23 juin

Journée d’attente pendant le coup de vent : coincé au fond de la baie, nous patientons. La fenêtre est de mardi 20h à jeudi 5h pour traverser avec un peu de vent au début et rien après.

La version anglaise du camenbert : le nom est Français, vendu en Angleterre, produit en Allemagne !

Nous avons choisi West Bay pour attendre : nous sommes bien secoués par moment au ponton mais portland nous aurait couté très cher environ 250£ soit 300€.

L'équipe harbour master est sympa et il y a même une douche et un wc disponible !



Mardi 24 juin

Je remets une vingtaine de litres d’eau dans le réservoir pour ne pas tomber en rade pendant la traversée.

La bouteille de gaz a eu la bonne idée d’être vide à midi, ce qui évite son changement acrobatique en cours de navigation.

Vers 20h on se prépare à partir mais il y a de fortes rafales en travers du bateau.

Je prends l’anémomètre pour prendre la vitesse du vent sur la jetée du port, le temps d’arriver sur cette jetée, le vent était tombé ! retour au bateau et on quitte dare-dare le port avant une reprise éventuelle de nouvelles rafales.

La première demi-heure se passe au moteur dans une mer agitée, pas glop ! je vois déjà une traversée complète sous le doux ronronnement de la babasse a la si douce sonorité de chalutier du 19 ieme siècles !

Le vent se lève enfin vers 21h, nous déroulons le génois et c’est parti a 5 / 6 Kn, porté par le courant.

Dans la nuit le vent faiblira et nous revoilà au moteur.


Mercredi 25 juin

Nous traversons les rails sans encombre le mercredi matin malgré la densité du trafic.

Le bateau cerclé, c’est le mien qui avance à 5 Kn, les autres ce sont des tankers, des cargos qui déboulent entre 15 et 20 Kn : le jeu : passera devant ou derrière ???

Revenons au moteur, Il fonctionnera jusqu’à l’arrivée sans faiblir et sous charge élevée vers la fin de voyage afin de contrer le courant, le tout avec un appétit de chameau !

Parlons en de ce courant : à 16Nm de Cherbourg la vitesse du bateau devient nul après 2 heures de décroissance.

Les deux heures suivantes seront un combat afin de ne pas trop reculer, mais nous avons fait jusqu’à 1 Kn en marche arrière et perdu 3Nm

Puis, le courant faiblissant, après 80 Nm, nous rentrons enfin dans l’immense rade de Cherbourg pour finalement s’amarrer au port de Chantereyne. Il est 21 heures.

Bien crevé après une nuit blanche (alors que c’était une nuit sans lune…)

La jetée ouest de l’entrée ouest de la grande rade


La partie ouest de la jetée centrale vue de l’entrée ouest (vous suivez toujours?)


L’entrée de la rade a un côté très militaire

Le fort défend l’entrée ouest (celle de tout à l'heure)


De vieilles installations dans la grande rade


La digue, vue de la plage


Les ruines de l’abbaye du Vœu (1145)

Lors de l’enregistrement à la capitainerie du port il y a eu une confusion avec le nom du bateau, la dame de l’accueil me dit, mais vous avez déjà  un contrat annuel chez nous ? Tanteal, un Biloup !

Je venais juste en fait de retrouver la trace de mon ancien bateau 😊

Le propriétaire n’était pas dans le coin…


Rendez-vous sur la page suivante: De Cherbourg à Morlaix




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